27.12.17

cartes points






ceci n'est pas un article.
ceci n'est pas un hors-série.
ceci est un album d'images.
ceci est juste un truc pour s'amuser.


13.12.17

Douleurs projetées - syndromes canalaires et autres sensations étranges



Parfois, un texte court vaut mieux qu'un long discours (oui je sais, ça ne veut rien dire, mais je suis en manque d'inspiration pour mon introduction, et en plus c'est un piège parce que ce texte est super long). 

Ce texte a pour but de vous faire faire un tour de toutes les douleurs projetées et autres sensations étranges pour que vous pensiez, quand vous êtes devant quelqu’un qui à ce type de plainte, à chercher la cause ailleurs (c'est le moment X-files de cette intro).

Point important de cette introduction, l'article qui suit est un article avec une première partie très neurophysiologique et une deuxième partie très neuro anatomique pour permettre de moins nager quand on doit faire de la clinique. Si c'est deux domaines vous rebutent, ce texte n'est peut-être pas fait pour vous. Fuyez ! Pour ceux qui restent, sachez que par un choix original sophistiqué de couleurs (noir, gris et rouge), vous pourrez vous concentrez sur les parties les plus importantes si votre fatigue est trop grande.

31.8.17

Sens and Sensibilty sont de faux amis.




Pour des raisons qui m'échappent, le fonctionnement des récepteurs sensitifs cutanés n'est presque pas enseigné, que ce soit au cours des premières années de médecine ou au cours du D.E.S. de neurologie. C'est dommage parce que d'une part c'est intéressant (oui d'accord il y a plein de choses intéressantes que l'on n'apprend pas pour autant), mais en plus c'est utile au quotidien (si je vous assure). Du coup voilà un texte relativement bref pour vous faire découvrir ce monde.


16.8.17

Marchands de peurs


Pas mal de gens me l'ayant demandé (merci) voilà la retranscription d'une série de tweets sur les marchands de peurs publiés le 4/8.

Tiens comme ça parce qu'une patiente m'en parle : "est-ce que c'est vrai tout ce qu'on dit ?".

C'est une patiente qui va avoir une ponction lombaire. Elle a peur et c'est normal car l'examen a une sale réputation. Elle est aussi allée voir sur internet et elle est presque tombée dans les pommes en lisant les témoignages de Doctissimo and co. Elle m'a même donné des exemples concrets de gens qui connaissent des gens chez qui ça a été une boucherie sans nom.


12.8.17

Démence à corps de Lewy


C'est le dernier des trois articles consacrés aux démences liées aux protéinopathies, si on en compte pas l'article bonus sur les démences vasculaires. Les démences à corps de Lewy sont à la mode. Il n'y a aucune logique à ça si ce n'est qu'une de leurs caractéristiques, les hallucinations précoces, marque suffisamment les esprits pour que ce type de démence soit facilement évoquée.


Démences de type frontales



Ce deuxième article consacré aux démences liées aux protéinopathies est le plus long parce que, par habitude, on a classé dans "démences frontales" un peu tout et n'importe quoi. Je vais donc prendre un peu plus de temps pour ranger les choses dans le bon ordre, et vous allez voir que c'est assez logique.

Démences de type Alzheimer



Pour bien comprendre, vous allez oublier momentanément le terme "mémoire". C'est à cause de ce mot que les démences de type Alzheimer sont mal diagnostiquées. Les démences de type Alzheimer ne sont pas uniquement synonyme de perte de mémoire et les pertes de de mémoire peuvent se voir dans d'autres démences. 

Démences par proteinopathies



Après l'article consacré à l'historique de la révision complète de la définition et de la classification des démences (ici) et des pathologies du mouvements, je vous propose trois articles brefs (sans compter celui-ci, qui est une sorte d'introduction) pour avoir les idées claires sur les démences. On va voir en détails ce qui est utile, ce qui l'est moins, et ce qui ne l'est pas du tout pour l'instant, pour comprendre la maladie d'Alzheimer, les démences fronto temporales et les démences à corps de Lewy.

3.8.17

Evaluer le risque de récidive en cas d'arrêt d'un traitement antiépiléptique



Parfois on tombe sur un article hors normes en terme de qualité et d'utilité, qui a nécessité un travail que peu de gens ont été capables de faire, qui va changer la prise en charge des patients dans la vie réelle, et qui se résume à deux scores (en bonus vous trouverez ici quelque chose pour les calculer de façon assez simple).


2.8.17

maladie de Parkinson en kiné



Les choses changent. Pendant longtemps, la maladie de Parkinson était quelque chose dont la prise en charge était purement neurologique. En 2017 les choses n'ont que peu évolué. Si vous avez déjà consulté le blog, vous avez peut-être lu un article qui explique en quoi la place du médecin généraliste est essentielle. Dans ce billet j'écrivais aussi pourquoi les IDE et AS, non seulement dans leur rôle propre, mais également en tant qu'intervenants auprès du patient, pouvaient agir sur la qualité de la thérapeutique.

Mais il manquait un gros morceau. Ce gros morceau c'est la kiné. Il est gros, parce que même si la conférence de consensus neuro de l'HAS n'en parle pas assez, on a de plus en plus d'arguments pour dire que la prise en charge kiné, n'est pas un simple complément de la prise en charge médicamenteuse, mais un véritable équivalent en terme efficacité. Bref, dans cette pathologie, ne pas proposer au patient une bonne prise en charge kiné, c'est lui enlever la moitié du traitement.

19.7.17

Démences, Prions et mouvements anormaux.


Ça ne m’arrive pas souvent d’écrire un article dont je sais à l’avance que je vais le rater (j’en rate pleins, mais pas sciemment). Et ça m’arrive encore moins souvent de réfléchir aux moyens que je pourrais utiliser pour réduire l'échec. Et le plus agaçant, c’est que dans le cas particulier de cet article, j’ai vraiment cherché un moyen pour vous expliquer à quel point, une série de preuves accumulées au cours des dernières années, est en train de remettre en cause les fondements mêmes de pans entiers de ma spécialité. Pour le dire autrement, si les éléments que je vais tenter de vous expliquer ci-dessous se confirment, c’est l’équivalent pour la neurologie, de la découverte des antibiotiques pour l’infectiologie.

15.7.17

ecn - anomalies de la vision d'apparition brutale


Ceci est le dernier grand vaisseaux lancé par la NASA en... Non zut ça c'st le début de Buck Rogers au XXVe siècle. Non en fait ceci est le deuxième article concernant les items neuros du programme des ECN. C'est même le numéro 80 pour être précis. Comme pour le premier, selon vos commentaires, il est appelé à réintégrer ultérieurement le blog consacré aux ECN.


12.7.17

ecn - complications neurologiques liées à l'alcool.


Ceci est le premier d'une série d'articles qui à terme ré intégrerons le blog consacré à l'ECN. Ce n'est pas une réécriture d'un point du programme, mais une aide à comprendre ce que le texte officiel et le collège des enseignants en neuro ont écrits. Ce texte intéressera donc moyennement ceux pour qui l'ECN est loin dans le futur ou le passé, ou qui n'auront pas à les subir.

Histoire de commencer sur de bonnes bases, ce premier sujet a plein de qualités :

  • il est plutôt inintéressant en soi (du point de vue du neurologue).
  • il n'est pas présent explicitement dans le texte officiel du ministère mais uniquement sur le site du collège des engainants de neuro.
  • il est une espèce de vaste fourre tout dont même moi j'ai du mal à trouver la cohérence.
  • bref, il est pénible. 

Du coup, c'est un très bon candidat pour critiquer sa forme et son fond et faire en sorte que les suivants soient meilleurs.

21.6.17

Fiches médecins patients - Parkinson 2017


Suite à pas mal de demandes, on va essayer un nouveau truc : des fiches rapides (une page A4) pour résumer une maladie, un syndrome, une conduite à tenir. Ces fiches ont une version médicale pour les médecins et tous ceux qui s’intéressent aux soins, et une version grand publique, très simplifiée, souvent imagée, mais en essayant de ne rien déformer. Pour essayer ce nouveau format, je vous propose un fiche avec ses deux versions sur les syndromes extra pyramidaux.

Vous allez trouver successivement le texte pour les médecins, suivi d'un lien vers une version PDF, puis le texte grand public, lui aussi suivi d'un lien vers une version PDF.

Comme d'habitude, et surtout parce que c'est nouveau, n’hésitez pas à critiquer ces fiches (ici ou sur twitter), qui n'en sont qu'à leur version de test.

Prise en charge de l'état de mal épileptique - 2017


Parmi les très rares urgences neurologiques, l'état de mal (EDM) épileptique est celui qui voit ses recommandations de prise en charge varier le plus. Tous les ans ou presque vous avez une nouvelle recommandation nationale, internationale, européenne ou autre qui paraît. Et je vous passe toutes les recommandations locales de chaque hôpital universitaire ou non.

L’idée de cet article est de vous donner les dernières recommandations (2017). Mais avant, et pour plus de clarté, on va revoir quelques définitions.

NB, juste avant la biblio vous trouverez des liens vers la législation sur le permis de conduire, et les recommandations HAS de 2015 qui sont plus étoffée sur la partie non thérapeutique.

1.6.17

Agnosie de l'Empan Cognitif (le truc que tout le monde doit connaître)



Le billet qui va suivre est une tentative de discuter d'une forme de handicap qui nous touche tous (non ce n'est pas antinomique vous allez voir). C'est quelque chose qui est difficile à comprendre mais qui est très utile une fois compris, aussi bien pour les médicaux que pour toute personne qui interagit avec des… humains. Cet handicap est l'agnosie de l'empan cognitif. Je suis hyper fier du terme parce que c'est le meilleur résumé que j'ai jamais inventé, à la fois bref, impénétrable et avec une petite teinte de neurologie du XIXe siècle. Si 'j'avais réussi à trouver un adjectif qualificatif allemand j'aurais été comblé. Plus sérieusement vous allez voir que ce n’est pas si compliqué.

12.5.17

Obésité et neurologie



Comme vous le savez, je ne crains que deux choses : les framboises et les staffs de nutrition. Les premières sont l'incarnation du mal, les deuxièmes aussi. Cependant pour les staffs il y a une solution : aller trouver des informations ailleurs. Et ça tombe bien parce quand dans le Lancet Neurology 2017; 16:465-77 il y a un article intitulé Neurological conséquences of obesity, qui permet d'en apprendre plus sur les liens entre obésité et système nerveux.

Ce qui suit est donc un résumé de cet article avec lorsqu'il le faut, quelques commentaires.

2.5.17

Pourquoi le nouveau-né tète mal (neurologie du post partum).

En classant des trucs (classifier les choses est une activité typiquement neurologique), je suis tombé sur un powerpoint que j'avais rédigé pour essayer d'expliquer le plus simplement possible la neurologie du post-partum. C'est un sujet vaste. Plus récemment sur twitter, j'ai écrit une série de tweets sur une toute petite partie de cette neurologie méconnue en me concentrant sur une question qui revient souvent : POURQUOI LE NOUVEAU-NE TÈTE MAL ?



Rappel des faits : dans Blanche Neige et les sept nains, après le baiser d'amour véritable, Blanche met au monde sans efforts une fille. Le bébé est beau, le nain Prof le donne à Blanche, et après un petit sourire, bébé tétouille le sein de môman qui trouve ça très apaisant.

Sauf que dans la vie réelle ça ne se passe pas toujours comme ça. Le bébé en question peut ne pas téter du tout, ou pas assez fort, ou pas assez longtemps, ou mal placer ses lèvres, ou pincer trop fort le téton, ou carrément mordre, avec une mère qui peut avoir mal, ou ne pas trouver de position confortable pendant la tétée, ou être trop défoncée, etc...

Voyons ce que mère nature a prévu pour que ça se passe comme dans blanche neige et pourquoi ça ne marche pas.

28.3.17

Ciguatera



Si vous n'habitez pas en zone côtière intertropicale, la probabilité que vous connaissiez ce terme est faible. Et sans le développement des restaurants proposant des sushis ou des poissons tropicaux, l'utilité de cet article pour quelqu'un vivant par exemple dans la Beauce eut été faible. En même temps, vu la concentration de restaurants spécialisés dans les sushis et les poissons tropicaux dans la Beauce étant faible, il n'est pas certain que même aujourd'hui cet article ait une quelconque utilité. Mais pour tous les autres, ça sera peut-être une découverte utile.


11.3.17

Les traitements des céphalées primaires




Le mal de tête étant un phénomène douloureux, surtout quand on lit, on va faire sobre en écrivant à voix basse et avec un ton calme, presque monocorde. Ce billet va tenter de faire le point sur l'ensemble des traitements qu'il est possible de proposer dans les céphalées primaires, avec pour chacun d'eux, selon les documents disponibles, les avantages, inconvénients, les recommandations françaises ou internationales et les AMM.
 

3.3.17

Biais cognitifs - 1



La branche de la neurologie qui s'occupe du fonctionnement normal des neurones n'existe pas. Dit comme ça, ça peut paraître étonnant, mais c'est vrai. Vous voyez un neurologue quand vous avez un problème moteur, sensitif, ou cognitif, mais jamais quand tout va bien, juste pour comprendre comment le cerveau fonctionne. Et si vous aviez malgré tout cette idée, la plupart des neurologues vous souriraient gentiment tout en cherchant désespérément le moyen de vous faire voir ailleurs s’ils n'y sont pas. C'est pour ça que lorsque je reçois des demandes de collégiens ou lycéens dont le prof sadique a insisté pour qu'ils voient un neurologue afin de comprendre "les émotions", "le jugement, ou "le mode de fonctionnement de la pensée des homme politiques (ceci est une demande réelle !)", j'invoque mon immunité :"j'ai aquaStaff" pour ne pas les rencontrer. Pour le dire autrement, tout neurologue que je suis, je n'ai pas la moindre idée du fonctionnement exact de la pensée dite normale.

12.2.17

Agnosie sociale

ce texte est la version blog d'une série de tweets publiés le 01/02/2017. Comme souvent avec tweeter, les notions de neurologie décrites ici sont simplifiées à l’extrême et ne sont pas sourcées. Si vous cherchez un texte scientifique avec la biblio, ceci ne répondra pas à vos attentes.


Si vous voulez faire les malins en société avec l'actualité, et notamment les notions de perception de justice, injustice, privilège ou dû, voici quelques notions de bases (rassurez-vous, je ne vais pas vous infliger de notions de neuro extrêmes). Afin que vous ne soyez pas déçus, je ne vais pas vous dire non plus qu'il existe des valeurs morales que la neurologie saurait expliquer. Le neurologie c'est des neurones, pas de la philo.

6.2.17

Céphalées de novo



Alors histoire de vous rassurer, si on parle de céphalée de novo et pas de céphalée depuis un jour, un mois, un an, c'est parce que l'expérience (argument d'autorité dont il faudra vous contenter) montre que ce qui compte ce n'est pas l'ancienneté réelle, mais le seuil au-delà duquel le patient s'inquiété. Pour le reformule : une céphalée est inhabituelle si le patient le dit.

Bon, une fois qu'on est d'accord avec ce principe, on va décomposer ça en deux gros morceaux : les céphalées où on s'inquiète tout de suite, et celles où on attend de voir ce qui va se passer. Les premières sont logiquement appelées céphalées secondaires, et les secondes primaires (la neurologie c'est toujours logique ne l'oublions jamais).

18.1.17

Intolérance à l'effort



Sous ses airs lisses, son sourire à peine esquissé et ses propos ternes, Jean Raoul a une imagination riche, quoique confuse. Là par exemple il se rêve en Légionnaire romain dans le froid et la neige Calédonienne ou en Stormtrooper envahissant Hoth. Cette image de Stormtrooper légionnaire antique lui vient spontanément à l'esprit à chacun de ses voyages. Il s'est ainsi déjà imaginé être dans les marécages rhénans comme sur Dagobah, ou encore dans le désert de l’Atlas comme sur Jakku. Le point commun à ces rêvasseries est la confrontation d'un homme armé de sa seule endurance physiologique, ou au contraire avec l'aide d'un exosquelette, à un milieu naturel hostile. Si les pensées de Jean Raoul vous semblent étranges, c'est qu'il vous manque une partie de l'histoire. Depuis tout petit, Jean Raoul est mauvais en sport. Si vous l'interrogez il le revendique en vous disant qu’il n’aime pas la compétition et que ses profs étaient nuls, mais lui, les rares fois où il y pense, il sait que c'est faux. Il n’a rien contre le sport, il aime voyager et aimerait pouvoir randonner, il aimerait aussi faire partie d'un club sportif car c'est un garçon social, mais malgré tous ses efforts, il n'est pas fait pour ça. Depuis les cours de gym de l'école jusqu'à maintenant, et malgré plusieurs tentatives, il n'a jamais réussi à passer au-delà de la fatigabilité qu'on ressent lorsqu'on on commence à s'entraîner. Que l'effort soit brusque comme lors d'un sprint ou lors d'une partie de badminton, ou plus doux comme à vélo ou en randonnée, il a vite des crampes et ne trouve jamais le fameux second souffle. Cette inaptitude lui pèse d'autant plus que l'image de type qui ne veut jamais rien faire lui colle à la peau. Alors pour compenser, il rêve.
Et puis un jour, en perdant (comme vous en ce moment) son temps sur internet, il tombe par hasard sur un article intitulé : Intolérance à l'effort ? Et si vous étiez malade ! Un peu surpris, notre héros s'interroge : se pourrait-il que son inaptitude ne soit pas le fruit du hasard ? Alors il décide de consulter et… le voilà devant vous !

3.1.17

Pourquoi vos repas de famille sont pénibles.

Ce texte est la version tout-en-un d'un flood sur twitter publié le 23/12/2016





C'est le 23 décembre et certains d'entre vous, derrière le joie qui les submerge, ont dans leur champs de conscience un petit clignotant rouge qui pulse de façon insistante bien que muette. Une sensation de danger mal cerné dont vous percevez l'imminence...quelque chose de flou et de très présent. Quelque chose comme ça mais sans la bave.



Ce quelque chose c'est la certitude de passer une partie de ces soirées de fêtes avec votre tonton/tata/cousin/bellemummy/etc... Qui a des idées sur tout, sauf que c'est pas les vôtres, et que votre bonne éducation vous empêche de gifler avec mépris.

Alors pour vous faire patienter, voila quelques éléments de neurologie (à vous repasser dans la tête pendant que vous jouez avec la purée). Ça vous aidera à comprendre (sous toute réserve d'absence de cas particulier) d'où viennent de les propos de votre, hélas, proche.

la neurologie de l'opinion

Ce billet est la version tout-en-un d'un flood publié sur twitter publié le 11/12/2016



Tiens, puisque plein de gens ont pleins d'opinions sur le pourquoi du comment de ce qui se passe dans le monde, voila deux, trois, trucs de neurologie. Ou plutôt des faits et des biais, avec une grosse astérisque : je ne vais pas vous donner de références, on n'est pas dans un article scientifique. Mais les éléments cités peuvent se retrouver facilement sur pubmed.


un peu de dégénérescence

cet article est la version tout-en-un d'un flood publié sur Twitter le 21/12/2016




Un peu de science fondamentale ? Allez, dites oui ! J'ai un trou dans mon planning d'EEG. Non ? Tant pis, j'en cause quand même. N'ayez pas peur, ça commence par des notions un poil obscures mais ça devrait vous paraître clair vers le milieu du texte même si vous ne comprenez rien à la neurologie.

Quand on tente d'expliquer les maladies neuro-dégénératives au sens large aux non neurologues (et même à eux en fait), une des remarques qui revient le plus souvent est : "...comment peut-on retrouver la même lésion cellulaire dans des maladies qui n'ont cliniquement pas beaucoup de points communs ? Et comment une paralysie supra nucléaire progressive (PSP), qui donne un syndrome extra-pyramidal, des atteintes du tronc cérébrale et une dysautonomie (sans parler des troubles cognitifs), peut-elle avoir des lésions plus proches de la maladie d'Alzheimer que de la maladie de Parkinson, alors qu'il y'a très peu de troubles mnésiques au début de la PSP et que le syndrome parkinsonien est au premier plan ?"
L'autre question qui revient souvent est : "Commet se fait-il que tous les neurones présentent à un moment donné des signes de dégénérescence alors que cliniquement seules quelques fonctions semblent atteintes (exemple typique de la maladie d’Alzheimer) ?"
Et avec nos collègues gériatres s'ajoute une troisième question :"pourquoi la plupart des neurologues se moquent des anticholinestérasiques dans la maladie d'Alzheimer tout en continuant d'en prescrire dans la maladie de Parkinson ?"