Pour les retardataires, le
CHAPITRE I
est ici
http://etunpeudeneurologie.blogspot.fr/2014/01/a-tale-of-swords-and-waves-epilepto-i.html
et le
http://etunpeudeneurologie.blogspot.fr/2014/01/a-tale-of-swords-and-waves-epilepto-i.html
et le
CHAPITRE II
ici
http://etunpeudeneurologie.blogspot.fr/2014/01/a-tale-of-swords-and-waves-epilepto-ii.html
ici
http://etunpeudeneurologie.blogspot.fr/2014/01/a-tale-of-swords-and-waves-epilepto-ii.html
CHAPITRE III
Ce chapitre est un bonus. Il est réservé aux fans. Quand Peter Jackson me suppliera à genoux de lui vendre ce scénario, ce chapitre ne sera visible que dans la version longue du film.
La nuit s'était bien installée. La chaleur du feu, le crépitement des bûches brûlant dans la cheminée, le bruit de la pluie martelant les vitres de la taverne et l'effet de la bière tiède avaient plongé le barde dans une demi-torpeur confortable. Son esprit divaguait. Le barde se remémorait ses voyages dans le vaste monde des terres du milieu. Peux le savaient mais il y a bien longtemps le monde s'appelait corpus humanum car le monde avait la forme d'un corps humain, même si dans certains coins reculés on pensait encore que le monde était plat et reposait sur le dos de trois éléphants en équilibre sur le dos d'une tortue. Mais ça, c'est une autre histoire. Les terres du milieu étaient une immense presque île appelé Caput ou tête, ou encore crâne. La complexité de la géographie du monde rendait impossible sa représentation a plat sur une seule carte. Il était d'usage chez les bardes de représenter ce crâne comme s'il était vu par-dessus (contrairement a l'usage complètement idiot des nains géologues qu'on appelait radiologues et qui représentaient le monde comme vu par en dessous).
Sur une carte de barde donc, la partie gauche du monde était à gauche et la droite à droite. En haut de la carte, on plaçait le petit éperon en forme de nez. Puis tout de suite en dessous venait la vaste région de frontalis, divisée en front polaire en haut, là ou il fait froid (prés du nasion, d'ou l'xpression truffe fraiche pour décrire les gens en bonne santé) et frontal tout court en ariere. De part et d'autre suivaient temporalis (temporohan en langage actuel) puis parietalis et occipitalis (occipitor chez les guetteurs) en bas. La ligne médiane reliant le nez (nasion) a la pointe de l'occiput (inion) n'avait pas de nom propre et était appelée Z. La zone médiane au centre de la carte était appelé centre. Lorsque les bardes transcrivaient une ambiance sonore, il ne prenait pas le temps de noter la localisation exacte, mais simplement le nom du poste de guet le plus proche. En langage abrégé barde, chaque tour de guet avec un code formé d'une ou deux lettres et d'un chiffre. Les lettres correspondaient aux initiales de la région d'implantation :
Fp pour fronto polaire
F pour frontalis
FT pour la frontière fronto temporale
FC pour la frontière fronto centrale
T pour temporalis
TP pour la frontière temporo occipitale
C pour centrale
CP pour la frontière centro pariétale
P pour parietalis
PO pour la frontière parieto occipitale
O pour occipitalis
C pour la ligne médiane
À cette lettre on ajoutait un chiffre entre 1 et 10 (oui, je sais, c'est un nombre, mais vous ferez avec). Le chiffre était pair pour les tours de guets à droite de la carte et impair pour celles situées à gauche. Plus la tour était loin du centre plus le chiffre était élevé. Sur la ligne médiane, on n'utilisait pas de chiffre, mais juste le Z.
Ainsi T8 était située dans la région T temporale, 8 (chiffre pair) droite, et comme 8 est un grand nombre, loin du centre.
Avec tout ça on avait 75 tours de guets. Mais avec le temps la plupart étaient tombées à l'abandon, et en pratique, a part quelques bardes très spécialisés, on en utilisait plus que 21.
En pratique, quand les bardes décrivaient l'État du Monde, ils présentaient un rapport rédigé de la sorte :
- rythme thêta en T4T8
Ce qui signifiait : rythme lent anormal traduisant une maladie grave potentiellement mortelle dans les régions temporales droites périphériques. Cette anomalie n'étant décrite que dans cette région, elle était dite "focalisée". En cas d'extension de l'anomalie à d'autres zones, on aurait parlé de "diffusion" et en cas d'atteinte de toute la carte, on aurait parlé de "généralisation".
L'ambiance feutrée avait eu raison du barde qui ronflait tranquillement au coin du feu.
Au cours de ce chapitre, vous avez découvert la notion de localisation, focalisation, diffusion, généralisation et l'anatomie électrique utilisée en EEG.
Chapitre IV
ici:
L’épilepsie et troubles apparentés