31.7.14

système nerveux autonome II - le syndrome de Claude Bernard Horner



Après un premier billet sur le fonctionnement général du système nerveux autonome, la logique voudrait que je vous parle de son organisation anatomique, puis de sa physiopathologie, des examens complémentaires permettant de l'explorer, et enfin des traitements et autres molécules pouvant le perturber ou le réguler.

Cependant comme je suis neurologue, la logique qui je suis est différente (notez bien qu'un neuro ne dit jamais qu'il a tort, il dit que son raisonnement est différent). Le but n'est pas de rendre encore plus complexe un sujet qui n'a pas besoin de ça pour l'être, mais plutôt d'y aller tout doux, avec des exemples clairs (ne rêvez pas, clair s'entend au sens neurologique du terme).

Donc plutôt que de vous infliger l'ANATÔMIEUH du système nerveux autonome en général, je vous propose de commencer par quelque chose de plus simple : le syndrome de Claude Bernard Horner. Pour 99% d'entre vous, c'est la principale manifestation de dysautonomie dont vous faites le diagnostique quasi instantanément.

23.7.14

système nerveux autonome I - of men and jellyfish

i'm gonna give you some terrible thrills


Pulpita se sent bien. Son grand chapeau ondule, un petit courant la chatouille et elle étend ses membres avant de les laisser balloter dans l'eau tiède. Pulpita a deux passions dans la vie. Au sens strict du terme. Deux. On pourrait résumer la première par ce néologisme poétique et évocateur « TOIJVAISTBOUFFER » et la deuxième par un néologisme tout aussi enchanteur « zzzzzzBurp ».

Vous trouvez ça médiocre ? Réducteur ? Méprisant ? Egocentrique de son point de vue ? Vous avez plus que raison mais vous ne savez pas encore pourquoi ! Vous avez raison à un détail près : dans le cas particulier Pulpita, egocentrique est un terme inadapté. Pulpita n'a pas plus d'ego que de cogito, ce qui selon Descartes implique que Pulpita ne sum pas très fort.

En fait dans le cas de Pulpita on devrait remplacer egocentrique par medusocentrique, car voilà, Pulpita est une cnidaire (vous n'oublierez pas de me remercier pour ce mot lors d votre prochaine conversation au bar du coin avec Jeannot pendant que vous vous acharnerez sur la coque d'un pistache... et puisqu'on en est là, sachez que la pistache est une sorte de Drupe, comme la prune, l'abricot et la pêche).

Pour ceux qui ont réussi à suivre cette introduction jusqu'ici, et qui se demandent pourquoi je vous parle de méduses et de pistaches dans un blog de neurologie, c'est parce que ce billet est le premier d'une série sur un sujet un peu tabou. Quelque chose que même les neurologues les plus blasés et cyniques fuient en poussant des petits cris de chien à qui l'on aurait écrasé la queue, quelque chose d'encore plus méprisé que les basses castes en indes ou l'intégrale musical live des génériques de Derrick : LE SYSTEME NERVEUX AUTONOME.