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3.12.16

Numéro spécial Noel 2016

Deck the halls with boughs of holly
Fa la la la la la la la la 




C'est Nöel, c'est l'hiver, le grands sapins verts ploient sous la neige scintillante pendant que votre maison sent bon la cannelle et le chocolat chaud. Vous accrochez les guirlandes colorées au sapin et des petites créatures piaillent en cassant les boules.
Pour vous occuper voici non pas un, non pas deux, mais 
quatre jeux neurologiques inutiles pour les fêtes.

16.11.16

1852 - 1870 De l'empirisme à la science



Tout bon article sur les histoires de la médecine commence par exposer les faits avant de laisser place à leur interprétation. Mais comme ce blog est avant tout médical, on va faire comme dans nos articles, c’est-à-dire commencer par un abstract, puis la conclusion, puis l'introduction, puis des données un peu éparses, et enfin une deuxième conclusion.

Abstract : ça va être rapide, contrairement à ce qui s'est passé dans les autres pays européens et aux Etats-Unis, la science médicale française ne s'est débarrassée de son approche empirique que dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous le règne de Napoléon III (1852-1870). Ce qui est intéressant, c'est de comparer la médecine des années 1850 à celle de 1870, pour voir la brutalité de ce changement.

note importante, cet article a été publié sur un blog spécifiquement dédié aux histoires de la médecine, pour le consulter, vous devrez suivre ce lien :

22.10.16

Arva vacua



Je ne connais pas assez les autres spécialités, mais pour ce qui est de la mienne, aucun neurologue à ma connaissance ne peut affirmer en connaître toute l'étendue.
Comprenons-nous bien, ceci ne signifie pas seulement "ne pas être bon" dans chaque sur spécialité (Parkinson, épileptologie, vasculaire), cela veut dire ne réellement pas connaitre certains domaines….même pas un peu. Quand je dis ça à des non neurologues ils sont assez surpris et se demandent ce qui peut justifier cette affirmation d'une inculture assumée sans stress. Cela tient à la neuro anatomie. Le grand bluff des études médicales c'est de présenter le système le système nerveux, et le cerveau en particulier, commun un organe (certes un peu complexe). En fait il n'y a rien de plus faux.

15.10.16

Violence et agressivité.




Ces deux états émotionnels sont complexes, d'autant plus qu'un nombre incalculable d'auteurs n'ayant aucune culture médicale ont des avis bien tranchés sur la question. Je n'ai rien contre les psychanalystes (en fait contre eux, si), les philosophes (eux c'est plutôt un conseil : la drogue c'est mal), les sociologues, les ethnologues ou les coachs en management du conflit, mais soyons honnêtes, ce n'est pas parce que j'aime les sushis que ça me qualifie pour discuter de l'art de la poésie dans la région d'Okinawa au XIIe siècle.
Alors pour ne pas laisser dire tout et n'importe quoi par n'importe qui, voyons les bases.

13.10.16

Vertiges

"...Une partie de son cerveau lui disait qu'il savait parfaitement bien ce qu'il était en train de contempler et ce que représentaient ces formes, tandis qu'une autre refusait au nom de la raison d'embrasser pareille idée et abdiquait toute responsabilité en cas de poursuite de la réflexion dans ce sens..." - Douglas Adams - Guide du routard galactique -


Un billet sur l'examen du patient vertigineux

1.10.16

Concentré de plaisir


Où l'on parle de la cognition de l'effort de concentration.


9.9.16

Guide de l'examen neurologique péripherique (beta)


cet article est une version beta, cette introduction aussi. J'ai déjà publié plusieurs articles sur l'anatomie du plexus brachial ou sur l'examen des membres. Je suis très content de ces articles (y'a pas de mal à se congratuler), mais en pratique ils ne sont pas réellement utilisables au quotidien. Pour le dire autrement, ils sont pas mal pour qui veut réviser de l'anatomie, mais ils ne permettent pas de répondre à la question pratique : si je constate ceci, à quoi dois-je penser et où chercher le problème avec quels examens complémentaires.

Ce nouvel article, quand il sera terminé devrait améliorer les choses avec des infos très pratiques. Sa rédaction risque d’être longue, essentiellement parce que je même si la plupart des schémas anatomiques datent d'une période où j'vais le temps de dessiner, certains manquent et je dois les refaire. Et ça, c'est long. D'un autre côté, l'avantage d'un blog c'est de ne pas avoir de contraintes de temps.

En résumé, si vous tombez sur cet article, allez voir, c'est rigolo, mais tant qu'il ne sera pas sorti de sa version beta, il vous servira surtout à me faire, si ça vous amuse, des commentaires.


29.8.16

Neuro gériatrie II - Accidents vasculaires ischémiques


Ce billet fait partie d'une série consacrée à la gériatrie dont vous pouvez trouver les chapitres précédents ici :

Chapitre I - démence et mouvements.
http://etunpeudeneurologie.blogspot.fr/2016/08/neuro-geriatrie-i-demences-et-mouvements.html

Ce chapitre s'intéresse aux AVC.

22.8.16

Neuro gériatrie I - Démences et mouvements.



La neurologie s’occupe d’un système dont certaines structures présentent l’inconvénient de refuser avec obstination leur renouvellement. Et pour être exact, les neurones sont les plus têtus dans ce domaine (on oublie les cellules souches endogènes, pour ce qu’elles servent, elles pourraient tout aussi bien se différencier en poils). En neurologie, on s’occupe donc de gériatrie cellulaire, avec chez un individu de 80 ans, des neurones et des axones qui ont le même âge (et même quelques mois de plus si on veut être précis). Les phénomènes qui permettent à ces neurones de s’adapter à leur âge, sont mal connus. Cette méconnaissance a comme principale conséquence, de ne pas permettre aux neuros de faire facilement la part des choses entre ce que l'on nomme parfois le vieillissement physiologique et la pathologie survenant chez un sujet âgé.

Alors il se peut que vous vous disiez que cette question est purement rhétorique, puisque de facto, en cas de troubles neurologiques chez un patient de plus de 80 ans, on va se donner les moyens diagnostiques compatibles avec son pronostic, et les moyens thérapeutiques, quand ils existent, compatibles avec son état général. Dans cette démarche, savoir si une épilepsie est par exemple secondaire à une lésion vasculaire ou une maladie dégénérative, ne change pas grand-chose dans sa prise en charge globale.

Ce billet pourrait donc s'arrêter là.

13.8.16

Parkinson et soins intensifs



Vendredi 13/08 - 22 heures - un inconnu à la forme bactérienne** déguisé en chaton (@jaxsail pour le nommer), me demande si je peux écrire un billet de type fiche mémo du Parkinson en réa. Le défi est dans chaque mot : fiche mémo implique de la concision et je suis neurologue; Parkinson en réa implique de parler de réa, et je suis neurologue, je sais même pas où c'est; et enfin il me suggère de lui dire ce qui est connu en pratique, alors que.... je suis neurologue. Ma spécialité n'est pas typique de celles qui connaissent des choses pratiques.

Mais bon, comme je suis d'astreinte, j'ai rassemblé les documents que j'ai et je vous propose le texte qui suit, qui d'une certaine façon concerne toute personne qui prend en charge un patient parkinsonien.

11.8.16

hypotension orthostatique




Quartier générale secret de l'APHP, salle de réunion B-12 au 666 éme sous-sol.

Sous la lumière crue d'un scialytique grésillant, un membre des services informatiques bardé de badges, explique à une assemblée en pleine sieste, que si le nouveau logiciel de prescription ORBIS ne fonctionne pas, c'est principalement en raison du faible taux sanguin de midichloriens chez les médecins prescripteurs (contrairement aux PU).

Dans un recoin de la salle, resplendissante dans sa blouse blanche amidonnée à la colle forte, une femme, le regard clair, lit le Lancet neurology 2016;15:954-66. A ses côtés, un homme engoncé dans une blouse à la fois trop grande et trop petite, fixe une stylo bille quatre couleurs. Il essaie de le déplacer par la seule force de la force depuis deux heures, avec comme seul succès perceptible, un hemispasme facial. Découragé par ses vains effort, l'homme, Pierre, se retourne vers sa voisine.


14.7.16

Guide de survie des traitements SEP 2016


Bon, je vois passer plein de tweets ou de demandes sur le blog pour savoir quoi dire en MG aux patients qui ont une SEP et à qui leur neuro propose des traitements de plus en plus nombreux et confidentiels dont il est impossible de se faire une idée en lisant le Vidal (ou LRP :D).

Alors voilà un mini guide de survie de ce qui se fait en pratique, sans rentrer dans certains débats byzantins sur les efficacités comparées ou les scores. C'est parce qu'il est inutile de le préciser que je le fais quand même : ce qui suit fait volontairement l'impasse sure des données essentielles présentent dans les RCP, il est donc inutile de s'en servir pour apprécier un cas particulier.

Un merci particulier à @lenatrad qui s'est donnée la peine de convertir la série de tweets dont est issus ce texte...en texte. Sans elle il n'y aurait que l'image.

5.7.16

le système hospitalier pour les gens pressés


Où l'on parle de l'organisation des hôpitaux publics en France.

28.6.16

Rééducation symptomatique des AVC



Il y'a la science, et il y a vous le lundi 16 heures par un temps de chien avec votre patient qui vous dit que tous les traitements que vous lui donnez sont bien sympas, mais ne répondent pas à ses besoins. Il y à vous, et un patient avec un trouble neuro qui prend son traitement avec une observance à faire pâlir d'envie le plus maniaque des attachés de recherche clinique, et qui vous dit que vous êtes nul. Bref il y la brillante réalité médicale de pubmed, et votre réalité toute pourrie qui n'intéresse personne à part vous et votre patient (et comme vous n'êtes ni l'un l'autre dans pubmed, tout le monde s'en tape).

Bref, il y'a la prise en charge optimale, et il y'a les traitements symptomatiques comme ceux que j'ai décrits dans le billet sur le sommeil des déments (http://etunpeudeneurologie.blogspot.fr/2014/05/il-ne-dort-pas-le-sommeil-des-dements.html) , ou sur la maladie de Parkinson (http://etunpeudeneurologie.blogspot.fr/2016/01/syndrome-parkinsonien-en-medecine.html) . Je vous propose ici (enfin plutôt ci-dessous) de voir quelles prises en charge proposer devant plusieurs situations neurologiques. Comme il est difficile d'utiliser un classement nosologique, je vais utiliser un classement symptomatique en utilisant la terminologie neuro (oui je sais, mais c'est quand même un peu mon job, j'ai toujours du mal à m'en passer). Dans ce billet on va surtout s'intéresser aux suites d'accidents vasculaires cérébraux (le contexte est important car il implique que les dégâts ont eu lieu en une ou plusieurs fois, mais que le processus lésionnel est interrompu, et que la plasticité cérébrale n'est pas compromise).

12.4.16

Pronostic des comas post arrêt cardiaque - un exemple de neuro-divination.



Un des Graal de la neuro-réa serait de pouvoir prédire l'avenir, en particulier le niveau de récupération cérébrale après un arrêt cardiaque. Très concrètement, quand un patient est comateux après un arrêt, les réanimateurs viennent nous voir avec cette question : "on peut s'attendre à une récupération, ou doit-on préparer la famille à une demande de greffe ?". En général la réponse est : "t'as qu'à attendre tu verras bien". Bien évidemment, le réanimateur ne se satisfait pas de cette réponse sibylline, et revient quotidiennement à l'attaque. Notez bien que dans cette histoire à trois (le patient, le neuro et le réa), il y a souvent deux autres acteurs: la famille et le médecin traitant. La première est angoissée, le deuxième est insuffisamment informé. Du coup, voilà le résumé d'un article du Lancet Neurology 2016;15: 597-609 qui fait le point sur le pronostic neurologique dans les cas des comas après arrêt cardiaque.

6.4.16

mouvements anormaux du sommeil et risque de démence



Vous avez un patient un ou des patients qui parlent, grognent, crient, rient, chantent, s'assoient, se battent, se lèvent ou marchent pendant le sommeil ? Et bien il a peut-être ce que l'on nomme en anglais des IRBD c’est-à-dire des Idiopathic rapid eye movement (REM) sleep behaviour disorder, généralement mal traduit en français par le terme : rythmies du sommeil. La bonne nouvelle c'est qu'il ou ils n'est (ne sont) pas seul(s) (entre 1 et 15% de la population), la mauvaise, c'est que depuis quelques années on associe ce symptôme à un facteur de risque de maladie dégénérative. Alors pour faire le point et vous éviter de le paniquer en lisant n'importe quoi sur internet, voici un résumé d'un article paru dans le LANCET NEUROLOGY - 2016;15 : 405-19.

2.4.16

traitements SEP et risque infectieux 2016



Si vous tombez sur ce billet, bravo ! Il est là pour le distribuer dans certaines réunions car son contenu est assez spécialisé. Mais rien ne vous empêche de le lire....

1.4.16

1873 - Un neuro fait de la rhumato


Eté 1873. Charcot (si ce blog était une revue neurologique sérieuse, je devrais insérer ici un symbole typographique signifiant que le lecteur doit respecter une minute de respect en adoptant une posture d'humilité absolue, devant l'évocation du nom DU méta-neurologue), s'intéresse aux déformations articulaires. Comme ça. Sans motif particulier si ce n'est qu'il trouve ça intéressant, et surtout que le sujet est peu ou pas décrit.

Cela peut paraître étonnant pour des symptômes qui existent probablement depuis les débuts de l'humanité, visibles sur les statues antiques ou les peintures de la renaissance, et qui est cité dans la plupart des textes anciens comme un signe évident de vieillesse.

Ce qu'il faut essayer de comprendre, comme dans la plupart des articles sur des histoires de médecine de ce blog, c'est que la période 1870 - 1900, est un moment particulier dans le monde médical en France. Toutes les connaissances anciennes sont remises en cause, et pour la première fois, les professeurs de médecine, partent du principe qu'ils ne savent rien, et que tout doit être décrit, classé et étudié, puis transmis, sans tenir compte des savoirs empiriques.

note importante, cet article a été publié sur un blog spécifiquement dédié aux histoires de la médecine, pour le consulter, vous devrez suivre ce lien 

9.3.16

Inhibiteurs de la recapture de la Sérotonine



Revenir à la pharmacologie ça permet parfois de mieux comprendre à quoi servent (ou pas) les traitements que l'on utilise parfois sans même plus y penser. Il y a quelques temps, en discutant des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) sur twitter, je me suis aperçu, que beaucoup, et moi le premier, avaient oublié deux trois trucs simples, et se compliquent la vie inutilement. Alors voilà un court billet pour se remettre les idées au clair.

4.3.16

1873 - Les pschitt avant les pschitt


Il y a fort fort lointain dans le temps, et fort fort longtemps dans l'espace, les premiers humains rigolaient parfois très fort en inhalant les fumées des certaines plantes qu'ils mettaient au feu. Parfois ils mourraient aussi. Mais dans tous les cas, cela fait des siècles que l'on sait que les fumées ont un effet biologique sur nous. Par contre, ce n'est que vers 1860 que la médecine française a commencé à s'intéresser sérieusement à ce type d'effets, et en particuliers aux possibilités thérapeutiques.

En 1873 le docteur Jules Aristide Roger Rengade (1841 - 1915), publie un petit livre intitulé : "la médecine pneumatique, ses applications au traitement des maladies respiratoires".

Ce livre résume tout le savoir connu de l'époque dans ce domaine (en bon français on parle de State of Art), ce qui fait quand même 47 pages de 33 lignes en comptant les dessins et la pub. Ah oui point important et  AVERTISSEMENT : ce livre a été entièrement financé par la pharmacie Gelin, 38 rue Rochechouart à Paris, qui accessoirement vend les appareils et produits décrits dans le texte. Vous voilà prévenus. Et inutile de céder à la tentation, la dite pharmacie n'existe plus.

Alors si vous êtes prêts, on va décortiquer ce livre. Et si vous êtes suffisamment curieux pour lire ce billet jusqu'au bout, ou si vous êtes flemmard et allez voir directement la fin, vous aurez en bonus : UN LIVRE INÉDIT (enfin édité deux fois), qui copie (mais est édité avant) 20 000 lieues sous les mers (sous les Flots), écrit par Jules VERN.. RENGA.. En fait par Aristide Roger, qui est en fait un pseudonyme de Jules Rengade, mais pas vraiment parce que c'est aussi son vrai nom… bon bref c'est compliqué alors allez voir ça, sera plus clair.

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20.2.16

1873 - Constantin Paul invente la morphine sous-cutanée.



Dans un billet précèdent, je vous ai raconté l'histoire de Constantin Paul et de ses recherches sur le pouvoir antalgique de…l'eau. Avec nos connaissances, il est facile de le critiquer, mais j'avais rajouté (attention je m'auto-cite, ce qui traduit indiscutablement un début de psychose paranoïaque) :
Si la naïveté de Constantin Paul vous interpelle à une période où on avait déjà découvert les anesthésiques, sachez que sa démarche était ultra scientifique selon les normes de l'époque. Analyser chaque élément d'un traitement, y compris les moyens matériels, était une réaction à l'empirisme qui régnait dans les facs de médecine.
Du coup, pour améliorer sa réputation, voilà comment il a inventé (et pas découvert), la morphine en injection sous cutanées. Nous sommes en 1873. Constantin Paul a 40 ans. Il travaille sur un livre intitulé "Traitement des paralysies rhumatismales de la face par l'électricité (faradisation et galvanisation)", et n'a pas encore publié quoi que ce soit sur le stéthoscope flexible qu'il améliorera vers 1876 (ça c'est pour vous montrer que c'était un bricoleur touche à tout).

17.2.16

Anticholinestérasiques en 2017





Dans la série : que répondre à ceux qui y croient encore, aujourd'hui je vous propose des arguments simples pour arrêter les… anticholinésterasiques. Rappel des faits : en 2016, même si plus personne ne croit que ces médicaments aient un effet quelconque sur la mémoire, on voit encore un nombre important de prescriptions de renouvellement ou de novo avec les arguments suivants :
  1. ça les (sous-entendu les patients déments) stimule. 
  2. dans les maladies dégénératives comme les DCL ça marche. 
  3. ça fait pas de mal. 
  4. quand on arrête ils vont moins bien 0.
  5. ça fait plaisir aux familles. 
  6. je sais pas comment les arrêter. 
MAJ 25/01/2017 - publication par l'HAS de quatre avis (un pour chaque molécule disponible) disant de façon explicite que : "...ces médicaments n’ont plus de place dans le traitement de la maladie d’Alzheimer..."

3.2.16

1840 - Gibert réinvente la dermatologie


En feuilletant de vieilles revues médicales, on tombe parfois sur des séries d'articles surprenantes dont celle de ce billet, publiée en 1840 concernant la "renaissance" d'un enseignement de dermatologie à Paris. Comme dans le cas du billet précédant sur les cancers en 1836, le fait que cette série soit publiée en 1840 est surtout intéressant parce que la période est celle des grands changements. La première moitié du XIXe siècle dans la médecine française est la période où on bascule doucement de la magie et de l'empirisme vers la science.

On est en 1840 à l'hôpital Saint Louis à Paris. On est en mai, vers le 9. La gazette médicale de paris (Gazette de santé et Clinique des hôpitaux réunie), annonce l'ouverture d'une clinique (d'un service) de dermatologie dirigé par le docteur Camille-Melchior Gibert. Gibert, comme ça, vous vous dites que ça vous rappelle quelque chose et vous avez raison, car c'est lui qui a donné son nom au pityriasis rosé de lui-même. Gibert n'est pas le fondateur de la dermatologie à Saint Louis puisqu'avant lui sévissait (le mot n'est pas choisi au hasard) Jean Louis Alibert, dermatologue connu à l'époque pour un atlas illustré des maladies de la peau que vous pouvez trouver sur gallica (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10434314) et qui est effectivement très bien illustré.

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27.1.16

Syndrome parkinsonien en médecine générale : là où ça se passe !



Voilà un billet sur lequel je bosse depuis longtemps qui est la transcription aussi simple que possible d'un PowerPoint touffu. Je l'utilise dans des EPU destinées aux médecins traitants intitulées : Comment le MG peut faire mieux que le neurologue dans les syndromes Parkinsonien.

Comme ce titre apparaît sur la première diapo (c'est très original), et que juste en dessous il y a mon nom, le réflexe immédiat des gens qui le lisent c'est de se dire : Qffwffq est soit démagogue, soit ironique.

Je vais tenter de vous prouver que ce titre énonce une vérité et qu'à la surprise totale des auteurs du plan parkinson et du plan nation contre les maladies neurodégénératives, c'est bien les médecins traitants qui peuvent apporter le plus d'amélioration fonctionnelles (les seules qui comptent) à ces patients.

26.1.16

Couple de White



Un peu d'ethnocentrisme médical pour changer. J'ai participé à une réunion d'information sur l'orientation post bac pour des lycéens de terminale. Il y'avait dans les orateurs un couple de médecins qui ont fait une présentation en duo et leur intervention s'est si bien passée qu'elle a duré plus longtemps que prévue, avec des lycéens qui ont posé plein de questions ce qui était assez inattendu. Évidemment j'ai pas pris de notes détaillées et ce que je vais écrire ici c'est ce dont je me souviens à partir de quelques gribouillis. J'ai trouvé les questions et les réponses bien moins convenues que d'habitude puisqu'ils ont abordé l'impact de leur vie professionnelle sur leur vie familiale, les différences d'approche entre une hospitalière et un libéral et pas mal de choses sur les clichés que chacun a de l'autre.

21.1.16

1836 - Cancer et Sang-Dragon


1836 - Pour situer l'époque, en Amérique le Texas est un pays indépendant, le Mexique obtient son indépendance, l'Australie n'est pas encore une colonie, la France est une monarchie avec à sa tête Louis Philippe (qui sera victime de deux tentatives d'attentats cette année-là), et le futur Napoléon III tente un début de coup d'état à Strasbourg. Tout ça c'est bien loin de nous, mais une chose est plus parlante : en 1836 il y avait déjà une énorme littérature sur la nature et les traitements des cancers. Et ce qu'il y a de plus intéressant, c'est que cette époque (en gros le XIXe siècle post-Napoléonien) est une période de transition entre une médecine faite de magie et une médecine scientifique. Alors pour explorer un peu ça, voici quelques documents d'époque avec des formules de potions qui vont ridiculiser Severus Rogue (ou Snape selon vos affinités).

On commence par ce qu'en 2016 on nommerait une revue de la littérature. Elle est publiée en 1836 dans la revue médicale française et étrangère du journal des progrès de la médecine hippocratique (oui, c'est le nom complet…). L'auteur en est le docteur Nicolas-Claude-Joseph Godelle médecin à l'Hôtel-Dieu de Soissons. Son nom ne vous dit évidemment rien, mais il a sa page Wikipédia qui indique qu'il est né en 1773 (sous Louis XV donc !), qu'il est nommé médecin chef de L'Hôtel-Dieu lors du siège de cette ville par les Prussiens et qu'il était connu comme… archéologue et étymologiste. Quelle importance ? Et bien il est également historien de la médecine, ce qui lui permet de rapporter tout un tas d'exemples sur les médicaments usuels depuis le moyen-âge.

note importante, cet article a été publié sur un blog spécifiquement dédié aux histoires de la médecine, pour le consulter, vous devrez suivre ce lien :

13.1.16

hypertension intracranienne (HTIC)



Où l'on parle d'une cause de céphalée sous estimée, sous diagnostiquée, et aux conséquences graves.