Pour info, ils ont tous les deux environ 35 ans, elle est cardiologue dans un gros CH (pas le mien) et lui est MG dans une ville de 11000 habitants à environ 30 km du même CH, avec une population semi-rurale vieillissante et une population qui bosse dans la grande ville qui va en s'accroissant.
Pour simplifier la suite, les questions des lycéens seront prénommées L, ses réponses à elle E et I ses à réponse à lui. Comme je peux pas m'empêcher de la ramener, entre crochets vous lirez mes remarques. Les premières questions sont assez formelles, c'est plutôt vers la fin que ça devient intéressant.
L : C'est quoi exactement ton métier ?
I : Je suis généraliste. Je bosse dans une petite ville et je vois des gens en consultation et chez eux s'ils sont âgés et qu'ils peuvent pas se déplacer.
E : Je suis cardiologue. Je travaille à l'hôpital. Dans ma spécialité, il y'a plusieurs sur spécialités. Je m'occupe beaucoup d'hypertension, je soigne des gens hospitalisés et j'ai des consultations dans l'hôpital de [gros hôpital qui est notre ennemi héréditaire] et dans l'hôpital de [vague structure sans intérêt ne survivant que pour faire plaisir à son maire].
L : Combien tu gagnes [c'est bien, ce n'est que la deuxième question].
E : Je suis payée par l'hôpital et mon salaire est fixé par l'état. Il augmente avec l'âge. En plus, je gagne plus d'argent lorsque je travaille la nuit et j'ai des primes quand je ne prends pas toutes mes vacances [rachat des RTT de 300 euros brut par jour non utilisé]. Au total, je gagne entre 5500 et 6000 euros par mois.
I : C'est compliqué. Les gens me paient directement mais une bonne partie de cette somme part dans des taxes et des impôts ainsi que dans des frais pour entretenir le cabinet, payer des fournitures, payer un comptable, payer un service de secrétariat…. En plus quand je pars en vacance je ne suis payé par personne sauf si quelqu'un vient me remplacer, mais dans ce cas il garde la plupart de l'argent pour lui. En gros je dirais que je gagne entre 6000 et 7000 euros par mois.
L : Pourquoi t'as choisi ce métier ? [à part pour le pognon…]
I : J'ai choisi la médecine générale parce que j'arrivais pas à choisir une autre spécialité. Pendant les études tu passes beaucoup de temps à l'hôpital et la partie qui me plaisait le plus c'était de parler avec les gens. J'aimais bien savoir qui ils étaient et j'aimais bien l'idée de soigner rapidement les problèmes dont ils se plaignaient le plus. Par exemple, tu as des maladies qui parfois nécessitent de faire des examens très compliqués pour les identifier. En attendant les gens veulent surtout être soulagés. Moi, je trouvais plus utile d'essayer de soigner cette plainte, que d'attendre un examen qui finalement n'apportait pas grand-chose pour le patient à part le nom d'une maladie. Et puis j'aime bien voir des choses différentes. Je pense que je me serais ennuyé à toujours soigner le même organe pour la même maladie du matin au soir tous les jours de l'année.
E : J'aime les choses logiques et j'aime pas ne pas tout savoir sur ce que je fais [pour quelqu'un qui fait de l'HTA…]. Le cœur c'est quelque chose de logique que tu peux mesurer, voir, analyser. En plus, tu as plein de traitements [là j'ai cru qu'elle me visait] et tu peux guérir les gens [c'est cela oui]. J'ai choisi l'hôpital parce que j'ai tout de suite accès à tous les examens dont j'ai besoin et que je peux hospitaliser les gens qui en ont besoin sans rien demander à personne [c'est là que le fight commence].
L : est-ce que tu travailles beaucoup ?
E : je travaille tous les jours de 9 heures à 19 heures. J'ai aussi des gardes où je passe la nuit à l'hôpital une fois par semaine et pareil certains week-end. J'ai plus de vacances que mon mari. Je prends au moins six semaines de vacances par an. J'ai droit à plus mais j'ai pas le temps de les prendre. Mais ça me fait des sous en plus.
I : Je travaille tous le jours de 8 heures à 18 heures sauf une après-midi où je m'occupe de choses administratives. Je fais quelques gardes où je reste dans mon cabinet jusqu'à minuit 5 à 6 fois par an. Je prends 4 semaines de vacances par an.
L : Est-ce que c'est vrai que vous avez des congrès dans les iles ? [….]
I : Non, ça ça n'existe pas. J'ai des cours pour lesquels je paie. Parfois on m'invite mais je refuse parce que je veux pas être redevable de quoi que soit à quelqu'un [c'est beau]. En puis faut pas oublier que lorsque je pars je dois fermer le cabinet, donc je ne gagne pas d'argent mais j'ai le mêmes charges du coup c'est très cher [il est donc pas si pur que ça…].
E : Non, ça n'existe pas mais ça a existé. Je suis invitée à des réunions ou à des congrès. J'aime pas forcément l'idée d'être invitée [on s'y fait quand même], mais c'est une des seuls façon que j'ai de rencontrer d'autres cardiologues et d'apprendre de nouvelle choses. Par contre c'est des réunions où tu travailles beaucoup et c'est pas dans les îles [ça c'est vrai, le conseil de l'ordre est vigilant là-dessus].
L : C'est quoi que t'aimes pas dans ton métier ?
E : l'administration ! Je passe énormément de temps à remplir des formulaires informatiques avec des PC qui marchent mal ou pas [en vrai : pas ]. Je dois aussi participer à des réunions pas forcement utiles [avec des gens qui n'y connaissent rien] ce qui me fait rentrer tard.
I : l'administration aussi mais pas la même. Je dois communiquer énormément des choses à la sécu, et pour nous c'est comme pour vous [ben non c'est lycéens, ils ne savent pas encore] , ils sont rarement joignable et leur informatique ne marche vraiment pas. En plus ils nous donnent des conseils sur comment soigner les gens sans tenir compte de la réalité [on sent le vécu….]
L : Vaut mieux être cardiologue ou généraliste ?
E : (avec un regard ironique] : généraliste ! Tu t'occupes pas vraiment de maladies graves parce que quand ça devient trop grave les gens viennent à l'hôpital. En plus tu travailles comme tu veux, tu décides de tes horaires. Il dit qu'il ne prend que quatre semaines de vacances par an mais c'est parce qu'il le veut bien. Il pourrait en prendre plus, ou travailler moins sans rien demander à personne. [il rigole mais c'est un peu crispé]. Et puis il n'a aucune obligation de bosser une nuit par semaine.
I : Et bien pour dire le contraire : cardiologue à l'hôpital ! t'as un statut de fonctionnaire. Que tu voies beaucoup ou peu de gens t'es payé pareil. Tu t'occupes d'un seul organe où tous le soins se font selon des protocoles qu'il suffit de suivre à la lettre. Et puis t'as plein de monde pour t'aider avec des infirmières et des internes. Quand tu rentres chez toi le soir tu t'occupes pas de l'administration, tu peux oublier l'hôpital jusqu'au lendemain.
L : Est-ce qu'il faut encore devenir médecin [c'est curieux comme question parce que vu le nombre de candidats en PACES j'ai pas l'impression qu'il y ait tant de doutes que ça].
I : Oui mais faut mais faut savoir qu'on va vers une médecin de plus en plus technique et encadrée. En gros, quand vous aurez terminé vos études dans 10 ans, vous devrez sans doutes continuer à beaucoup vous former et vous devrez appliquer plus de protocoles qu'avant. Et dans de grandes structures. Je crois pas que dans 10 ans les jeunes médecins pourront se permettre comme moi de décider des traitements et des examens complémentaires. Et je pense qu'en médecine générale, on sera de plus en plus cantonnés à appliquer les traitements des spécialistes. Après ça veut aussi dire qu'on va de plus en plus s'occuper des problèmes non médicaux des gens, faire de l'écoute, les éduquer les accompagner et ça c'est super intéressant.
E : Oui. La médecine évolue vite. Les traitements et les techniques d'il y'a 30 ans nous paraissent moyenâgeuses. Dans 30 ans on dira la même chose de nous. On va faire des choses qui peuvent paraître impossible comme par exemple imprimer des cœurs tout neufs ou forcer les muscles du cœur à se régénérer. Mais ça deviendra de plus en plus spécialisé et nécessitera de se former encore plus. Là où je suis d'accord avec mon mari, c'est que les gens n'accepteront plus de ne pas être soignés partout pareil avec la même technologie. Donc la liberté individuelle de chaque médecin va beaucoup diminuer. Je pense aussi que plus le temps va passer moins dans ma spécialité on discutera avec les patients [ah parce que là…]. Moi ça va me manquer un peu mais ils auront toujours les généraliste pour discuter [elle est taquine]
L : est-ce que vous donnez des cours ?
E : Non pas directement. Pendant les études de médecine tu travailles à l'hôpital comme externe puis comme interne. Dans mon service on a des internes et je leur montre comment je travaille. J'essaie de leur montrer comment se débrouiller seuls quand ils auront fini leur études. Toutes les semaines on prend une heure où on leur montre des choses plus théoriques et puis ils viennent consultation avec moi. Ils sont aussi en charge de leur patients et chaque soir on refait le point pour chacun de ces patient. On discute de ce qu'ils ont compris et on reprend les points difficiles. Mais je fais pas vraiment de cours comme à la fac. Les cours de fac c'est plus pour les internes, c'est des adultes avec qui on échange.
I : Moi non plus j'en fais pas. Mais en médecine générale c'est plus compliqué. D'abord il faut tout leur apprendre depuis le début parce que les internes qui viennent chez moi n'ont connu que l'hôpital. Il faut leur apprendre comment se comporter avec des patients qui viennent me voir moi et qui n'ont pas forcément envie de voir quelqu'un d'autre en plus. Et puis il faut leur apprendre à écouter et pas demander des examens complémentaires. Je n'apprends pas mais je leur désapprends et c'est assez long.
Il y'a eu d'autres questions mais j'ai pas pris de notes et je ne suis plus très sûr mais en vrac il y'avait :
Est-ce qu'on peut changer de métier ?
Est-ce que c'est difficile de voir des morts ?
Est-ce qu'il faut être scientifique ?
Est-ce qu'on peut aller à l'étranger ?
Est-ce qu'on se fait agresser par les gens ?
Bref ça a duré pas mal de temps. Moi j'étais dans un groupe avec des prof pour discuter des études médicales et des compétences requises. C'était moins bien parce que j'ai pas trop su quoi répondre. J'ai eu un parcours scientifique malgré moi alors que je suis nul en math et à part une bonne mémoire je sais pas quel autre talent il faut pour réussir la PACES. Mais ça c'est une autre histoire.
Evidemment les questions des lycéens peuvent paraître naïves (ils passent le bac cette année, la plupart sont nés en 1998, n'oubliez pas que les vieux c'est vous), mais elle ont le mérite de refléter les images et clichés que la médecine traient avec elle. Vous pouvez aussi considérer que les réponses des deux orateurs ne correspondent pas du tout à celle que vous vous auriez donnée. C'est possible. Mais j'ai quand même pas mal d'amis médecins, et leur discours me semble assez proche de ce que j'entends chez plein d'autres. Evidemment on peut en discuter.
L : Pourquoi t'as choisi ce métier ? [à part pour le pognon…]
I : J'ai choisi la médecine générale parce que j'arrivais pas à choisir une autre spécialité. Pendant les études tu passes beaucoup de temps à l'hôpital et la partie qui me plaisait le plus c'était de parler avec les gens. J'aimais bien savoir qui ils étaient et j'aimais bien l'idée de soigner rapidement les problèmes dont ils se plaignaient le plus. Par exemple, tu as des maladies qui parfois nécessitent de faire des examens très compliqués pour les identifier. En attendant les gens veulent surtout être soulagés. Moi, je trouvais plus utile d'essayer de soigner cette plainte, que d'attendre un examen qui finalement n'apportait pas grand-chose pour le patient à part le nom d'une maladie. Et puis j'aime bien voir des choses différentes. Je pense que je me serais ennuyé à toujours soigner le même organe pour la même maladie du matin au soir tous les jours de l'année.
E : J'aime les choses logiques et j'aime pas ne pas tout savoir sur ce que je fais [pour quelqu'un qui fait de l'HTA…]. Le cœur c'est quelque chose de logique que tu peux mesurer, voir, analyser. En plus, tu as plein de traitements [là j'ai cru qu'elle me visait] et tu peux guérir les gens [c'est cela oui]. J'ai choisi l'hôpital parce que j'ai tout de suite accès à tous les examens dont j'ai besoin et que je peux hospitaliser les gens qui en ont besoin sans rien demander à personne [c'est là que le fight commence].
L : est-ce que tu travailles beaucoup ?
E : je travaille tous les jours de 9 heures à 19 heures. J'ai aussi des gardes où je passe la nuit à l'hôpital une fois par semaine et pareil certains week-end. J'ai plus de vacances que mon mari. Je prends au moins six semaines de vacances par an. J'ai droit à plus mais j'ai pas le temps de les prendre. Mais ça me fait des sous en plus.
I : Je travaille tous le jours de 8 heures à 18 heures sauf une après-midi où je m'occupe de choses administratives. Je fais quelques gardes où je reste dans mon cabinet jusqu'à minuit 5 à 6 fois par an. Je prends 4 semaines de vacances par an.
L : Est-ce que c'est vrai que vous avez des congrès dans les iles ? [….]
I : Non, ça ça n'existe pas. J'ai des cours pour lesquels je paie. Parfois on m'invite mais je refuse parce que je veux pas être redevable de quoi que soit à quelqu'un [c'est beau]. En puis faut pas oublier que lorsque je pars je dois fermer le cabinet, donc je ne gagne pas d'argent mais j'ai le mêmes charges du coup c'est très cher [il est donc pas si pur que ça…].
E : Non, ça n'existe pas mais ça a existé. Je suis invitée à des réunions ou à des congrès. J'aime pas forcément l'idée d'être invitée [on s'y fait quand même], mais c'est une des seuls façon que j'ai de rencontrer d'autres cardiologues et d'apprendre de nouvelle choses. Par contre c'est des réunions où tu travailles beaucoup et c'est pas dans les îles [ça c'est vrai, le conseil de l'ordre est vigilant là-dessus].
L : C'est quoi que t'aimes pas dans ton métier ?
E : l'administration ! Je passe énormément de temps à remplir des formulaires informatiques avec des PC qui marchent mal ou pas [en vrai : pas ]. Je dois aussi participer à des réunions pas forcement utiles [avec des gens qui n'y connaissent rien] ce qui me fait rentrer tard.
I : l'administration aussi mais pas la même. Je dois communiquer énormément des choses à la sécu, et pour nous c'est comme pour vous [ben non c'est lycéens, ils ne savent pas encore] , ils sont rarement joignable et leur informatique ne marche vraiment pas. En plus ils nous donnent des conseils sur comment soigner les gens sans tenir compte de la réalité [on sent le vécu….]
L : Vaut mieux être cardiologue ou généraliste ?
E : (avec un regard ironique] : généraliste ! Tu t'occupes pas vraiment de maladies graves parce que quand ça devient trop grave les gens viennent à l'hôpital. En plus tu travailles comme tu veux, tu décides de tes horaires. Il dit qu'il ne prend que quatre semaines de vacances par an mais c'est parce qu'il le veut bien. Il pourrait en prendre plus, ou travailler moins sans rien demander à personne. [il rigole mais c'est un peu crispé]. Et puis il n'a aucune obligation de bosser une nuit par semaine.
I : Et bien pour dire le contraire : cardiologue à l'hôpital ! t'as un statut de fonctionnaire. Que tu voies beaucoup ou peu de gens t'es payé pareil. Tu t'occupes d'un seul organe où tous le soins se font selon des protocoles qu'il suffit de suivre à la lettre. Et puis t'as plein de monde pour t'aider avec des infirmières et des internes. Quand tu rentres chez toi le soir tu t'occupes pas de l'administration, tu peux oublier l'hôpital jusqu'au lendemain.
L : Est-ce qu'il faut encore devenir médecin [c'est curieux comme question parce que vu le nombre de candidats en PACES j'ai pas l'impression qu'il y ait tant de doutes que ça].
I : Oui mais faut mais faut savoir qu'on va vers une médecin de plus en plus technique et encadrée. En gros, quand vous aurez terminé vos études dans 10 ans, vous devrez sans doutes continuer à beaucoup vous former et vous devrez appliquer plus de protocoles qu'avant. Et dans de grandes structures. Je crois pas que dans 10 ans les jeunes médecins pourront se permettre comme moi de décider des traitements et des examens complémentaires. Et je pense qu'en médecine générale, on sera de plus en plus cantonnés à appliquer les traitements des spécialistes. Après ça veut aussi dire qu'on va de plus en plus s'occuper des problèmes non médicaux des gens, faire de l'écoute, les éduquer les accompagner et ça c'est super intéressant.
E : Oui. La médecine évolue vite. Les traitements et les techniques d'il y'a 30 ans nous paraissent moyenâgeuses. Dans 30 ans on dira la même chose de nous. On va faire des choses qui peuvent paraître impossible comme par exemple imprimer des cœurs tout neufs ou forcer les muscles du cœur à se régénérer. Mais ça deviendra de plus en plus spécialisé et nécessitera de se former encore plus. Là où je suis d'accord avec mon mari, c'est que les gens n'accepteront plus de ne pas être soignés partout pareil avec la même technologie. Donc la liberté individuelle de chaque médecin va beaucoup diminuer. Je pense aussi que plus le temps va passer moins dans ma spécialité on discutera avec les patients [ah parce que là…]. Moi ça va me manquer un peu mais ils auront toujours les généraliste pour discuter [elle est taquine]
L : est-ce que vous donnez des cours ?
E : Non pas directement. Pendant les études de médecine tu travailles à l'hôpital comme externe puis comme interne. Dans mon service on a des internes et je leur montre comment je travaille. J'essaie de leur montrer comment se débrouiller seuls quand ils auront fini leur études. Toutes les semaines on prend une heure où on leur montre des choses plus théoriques et puis ils viennent consultation avec moi. Ils sont aussi en charge de leur patients et chaque soir on refait le point pour chacun de ces patient. On discute de ce qu'ils ont compris et on reprend les points difficiles. Mais je fais pas vraiment de cours comme à la fac. Les cours de fac c'est plus pour les internes, c'est des adultes avec qui on échange.
I : Moi non plus j'en fais pas. Mais en médecine générale c'est plus compliqué. D'abord il faut tout leur apprendre depuis le début parce que les internes qui viennent chez moi n'ont connu que l'hôpital. Il faut leur apprendre comment se comporter avec des patients qui viennent me voir moi et qui n'ont pas forcément envie de voir quelqu'un d'autre en plus. Et puis il faut leur apprendre à écouter et pas demander des examens complémentaires. Je n'apprends pas mais je leur désapprends et c'est assez long.
Il y'a eu d'autres questions mais j'ai pas pris de notes et je ne suis plus très sûr mais en vrac il y'avait :
Est-ce qu'on peut changer de métier ?
Est-ce que c'est difficile de voir des morts ?
Est-ce qu'il faut être scientifique ?
Est-ce qu'on peut aller à l'étranger ?
Est-ce qu'on se fait agresser par les gens ?
Bref ça a duré pas mal de temps. Moi j'étais dans un groupe avec des prof pour discuter des études médicales et des compétences requises. C'était moins bien parce que j'ai pas trop su quoi répondre. J'ai eu un parcours scientifique malgré moi alors que je suis nul en math et à part une bonne mémoire je sais pas quel autre talent il faut pour réussir la PACES. Mais ça c'est une autre histoire.
Evidemment les questions des lycéens peuvent paraître naïves (ils passent le bac cette année, la plupart sont nés en 1998, n'oubliez pas que les vieux c'est vous), mais elle ont le mérite de refléter les images et clichés que la médecine traient avec elle. Vous pouvez aussi considérer que les réponses des deux orateurs ne correspondent pas du tout à celle que vous vous auriez donnée. C'est possible. Mais j'ai quand même pas mal d'amis médecins, et leur discours me semble assez proche de ce que j'entends chez plein d'autres. Evidemment on peut en discuter.