Un des Graal de la neuro-réa serait de pouvoir prédire l'avenir, en particulier le niveau de récupération cérébrale après un arrêt cardiaque. Très concrètement, quand un patient est comateux après un arrêt, les réanimateurs viennent nous voir avec cette question : "on peut s'attendre à une récupération, ou doit-on préparer la famille à une demande de greffe ?". En général la réponse est : "t'as qu'à attendre tu verras bien". Bien évidemment, le réanimateur ne se satisfait pas de cette réponse sibylline, et revient quotidiennement à l'attaque. Notez bien que dans cette histoire à trois (le patient, le neuro et le réa), il y a souvent deux autres acteurs: la famille et le médecin traitant. La première est angoissée, le deuxième est insuffisamment informé. Du coup, voilà le résumé d'un article du Lancet Neurology 2016;15: 597-609 qui fait le point sur le pronostic neurologique dans les cas des comas après arrêt cardiaque.
>>> si vous ne savez pas comment explorer le blog, essayez cet index
▼
12.4.16
Pronostic des comas post arrêt cardiaque - un exemple de neuro-divination.
Un des Graal de la neuro-réa serait de pouvoir prédire l'avenir, en particulier le niveau de récupération cérébrale après un arrêt cardiaque. Très concrètement, quand un patient est comateux après un arrêt, les réanimateurs viennent nous voir avec cette question : "on peut s'attendre à une récupération, ou doit-on préparer la famille à une demande de greffe ?". En général la réponse est : "t'as qu'à attendre tu verras bien". Bien évidemment, le réanimateur ne se satisfait pas de cette réponse sibylline, et revient quotidiennement à l'attaque. Notez bien que dans cette histoire à trois (le patient, le neuro et le réa), il y a souvent deux autres acteurs: la famille et le médecin traitant. La première est angoissée, le deuxième est insuffisamment informé. Du coup, voilà le résumé d'un article du Lancet Neurology 2016;15: 597-609 qui fait le point sur le pronostic neurologique dans les cas des comas après arrêt cardiaque.
6.4.16
mouvements anormaux du sommeil et risque de démence
Vous avez un patient un ou des patients qui parlent, grognent, crient, rient, chantent, s'assoient, se battent, se lèvent ou marchent pendant le sommeil ? Et bien il a peut-être ce que l'on nomme en anglais des IRBD c’est-à-dire des Idiopathic rapid eye movement (REM) sleep behaviour disorder, généralement mal traduit en français par le terme : rythmies du sommeil. La bonne nouvelle c'est qu'il ou ils n'est (ne sont) pas seul(s) (entre 1 et 15% de la population), la mauvaise, c'est que depuis quelques années on associe ce symptôme à un facteur de risque de maladie dégénérative. Alors pour faire le point et vous éviter de le paniquer en lisant n'importe quoi sur internet, voici un résumé d'un article paru dans le LANCET NEUROLOGY - 2016;15 : 405-19.
2.4.16
traitements SEP et risque infectieux 2016
Si vous tombez sur ce billet, bravo ! Il est là pour le distribuer dans certaines réunions car son contenu est assez spécialisé. Mais rien ne vous empêche de le lire....
1.4.16
1873 - Un neuro fait de la rhumato
Eté 1873. Charcot (si ce blog était une revue neurologique sérieuse, je devrais insérer ici un symbole typographique signifiant que le lecteur doit respecter une minute de respect en adoptant une posture d'humilité absolue, devant l'évocation du nom DU méta-neurologue), s'intéresse aux déformations articulaires. Comme ça. Sans motif particulier si ce n'est qu'il trouve ça intéressant, et surtout que le sujet est peu ou pas décrit.
Cela peut paraître étonnant pour des symptômes qui existent probablement depuis les débuts de l'humanité, visibles sur les statues antiques ou les peintures de la renaissance, et qui est cité dans la plupart des textes anciens comme un signe évident de vieillesse.
Ce qu'il faut essayer de comprendre, comme dans la plupart des articles sur des histoires de médecine de ce blog, c'est que la période 1870 - 1900, est un moment particulier dans le monde médical en France. Toutes les connaissances anciennes sont remises en cause, et pour la première fois, les professeurs de médecine, partent du principe qu'ils ne savent rien, et que tout doit être décrit, classé et étudié, puis transmis, sans tenir compte des savoirs empiriques.
note importante, cet article a été publié sur un blog spécifiquement dédié aux histoires de la médecine, pour le consulter, vous devrez suivre ce lien